• Bretagne, Côtes d'Armor

Les directives anticipées, ce n’est pas…

Aujourd’hui, on chasse les idées reçues pour vous permettre d’avoir toutes les clefs pour prendre les choses en main, au bon moment et de la bonne façon !

Et oui, car les directives anticipées, ce n’est pas…

Un testament

Même si l’idée de base est la même, c’est-à-dire laisser une trace écrite de ses volontés pour anticiper le moment où on ne pourra plus exprimer ces dernières, il y a une différence de taille : le testament concerne ses volontés post-mortem, tandis que les directives anticipées concernent justement nos souhaits pour notre fin de vie. Ainsi, il est possible de préciser qu’on ne souhaite pas être maintenu artificiellement en vie, qu’on préfère mourir à l’hôpital ou dans une maison de vie (quand celles-ci auront vu le jour), qu’on refuse la réanimation ou l’alimentation par sonde, ou encore qu’on souhaite pouvoir bénéficier de la sédation profonde et continue.

Compliqué

En principe, il suffit d’un stylo et d’une feuille blanche, sur laquelle on vient écrire nos souhaits pour notre fin de vie, en datant et en signant, et en s’identifiant à l’aide de notre prénom, de notre nom, et de nos date et lieu de naissance. Pour être bien sûr de la validité du document, il est néanmoins conseillé d’utiliser le formulaire proposé par le ministère en charge de la santé à cette adresse : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R44952

Dans tous les cas, pas besoin de notaire ou d’une quelconque procédure administrative ! Si les directives anticipées peuvent ensuite être conservées par la personne elle-même, il est fortement recommandé de les confier à un proche (personne de confiance) et/ou à son médecin qui les conservera dans le dossier médical. Elles peuvent aussi être enregistrées sur www.monespacesante.fr  

Définitif

Une fois écrites, les directives anticipées sont valables tout au long de la vie. Cependant, il est possible, à tout moment, de les modifier, en partie ou complètement, et même des les annuler si tel est son souhait. Il est donc possible d’y réfléchir et de les faire évoluer à mesure que soi-même, on évolue.

Obligatoire

Rien ne vous oblige à écrire vos directives anticipées. Vous pouvez aussi faire le choix d’exprimer oralement votre volonté à un proche désigné comme personne de confiance, qui pourra les transmettre au médecin le moment venu. Néanmoins, la personne de confiance n’aura pas la même force contraignante que les directives anticipées qui, depuis la loi du 2 février 2016, s’imposent au médecin qui n’a d’autre choix que de les appliquer.

Que pour soi

Les directives anticipées ont en partie pour but de garantir votre confort en fin de vie, mais pas seulement. Les rédiger permet en effet de soulager vos proches d’une responsabilité parfois très lourde à porter : celle de devoir prendre des décisions à votre place, sans forcément avoir eu connaissance de vos souhaits auparavant. De même, assister un parent en état de grande dépendance peut venir peser sur la vie de ses proches. Les directives anticipées, si elles n’épargnent pas la douleur d’une perte, viennent au moins séréniser les derniers instants, permettant ainsi de se se concentrer sur l’essentiel, ce dernier objectif rejoignant d’ailleurs pleinement celui des maisons de vie.

Pour les personnes malades ou en fin de vie

On ne sait jamais ce qui nous attend, alors autant s’y prendre tant qu’on est en bonne santé ! Toute personne majeure peut rédiger ses directives anticipées. Et puisqu’on peut les modifier quand bon nous semble, aucune raison d’attendre plus longtemps… Alors, vous vous y mettez quand, vous ?

Pour en savoir encore plus, n’hésitez pas à consulter la page dédiée à ce sujet sur le site du Centre National Fin de Vie -Soins Palliatifs : https://www.parlons-fin-de-vie.fr/je-minteresse-a-la-fin-de-vie/les-directives-anticipees/

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