Il y a deux jours, nous vous proposions un quizz pour tester vos connaissances sur le cadre légal de la fin de vie et des soins palliatifs. En voici les réponses…
1. A ce jour, la dernière loi sur la fin de vie est la loi Claeys/Leonetti actualisée en 2016. Néanmoins, une nouvelle loi sur la fin de vie est actuellement en préparation et devrait pour la première fois souligner l’importance de lieux tels que les maisons de vie et les intégrer dans un cadre légal.
2. Le but de la loi Claeys/Leonetti est de faire évoluer notre regard sur la mort, de réfléchir sur la singularité des situations en fin de vie mais également d’offrir aux professionnels et aux usagers un cadre pour penser l’impensable. A l’inverse, elle refuse l’acharnement thérapeutique et l’obstination déraisonnable, répondant ainsi à la demande des patients de mourir dans la dignité.
3. Cette loi place bien la personne malade au centre des décisions qui la concernent. Elle instaure de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, avec notamment le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès. La rédaction des directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance pour l’arrêt du traitement viennent renforcer cette volonté de respect de la volonté du patient dans la processus décisionnel.
4. Les soins palliatifs ont pour but d’apporter du confort et de prévenir et soulager les souffrances. En aucun cas il ne s’agit de précipiter la mort du patient.
5. Rédiger ses directions anticipées n’est pas une obligation, de même que la désignation d’une personne de confiance. Néanmoins, il est fortement recommandé de le faire, à tout âge et quel que soit son état de santé, pour éviter non seulement le non-respect de nos volontés (puisque non exprimées clairement), mais aussi des situations compliquées et potentiellement conflictuelles pour sa famille. C’est justement quand tout va bien qu’il faut penser à ce qu’on souhaite qu’il arrive quand ce ne sera plus le cas.
Vous trouverez un modèle de déclaration de directives anticipées en suivant ce lien : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R44952
6. L’approche de la fin de la vie dans le cadre d’une maladie en phase terminale implique souvent pour le patient la perte des sensations de soif et de faim. Néanmoins l’arrêt de l’alimentation ou de l’hydratation ne cause pas un décès immédiat et n’induit pas de souffrance physique. La mort, quand elle survient, est alors simplement due à la maladie arrivée en phase terminale. Si vous souhaitez avoir des informations plus complètes sur ce sujet, cliquez ici.
7. La douleur est à considérer comme une urgence et tout doit être mis en place pour éviter à un patient en soins palliatifs de souffrir, même s’il est en fin de vie.
Pour en savoir plus sur la loi Claeys/Leonetti, cliquez ici.