Le mois dernier, nous vous parlions de l’importance de rédiger ses directives anticipées et nous évoquions, à ce propos, la personne de confiance.
Chacun peut choisir la personne de confiance qu’il veut. Elle doit être majeure mais peut être un membre de la famille, un proche ou son médecin traitant, l’important étant de se sentir libre de discuter en toute franchise avec elle de ce que l’on pourrait ou non supporter en termes de traitements ou d’actes médicaux. Et, bien sûr, de faire confiance à cette personne pour être son fidèle porte-parole en cas d’impossibilité de s’exprimer (dans le coma par exemple). Attention de bien distinguer personne de confiance et personne à prévenir : il ne s’agit pas forcément de la même !
La désignation de la personne de confiance se fait par écrit, soit par formulaire (au moment d’une hospitalisation par exemple) soit sur papier libre, et doit être datée et co-signée par la personne désignée. Elle peut évidemment être modifiée ou annulée à n’importe quel moment. Elle est intégrée notamment à Mon Espace Santé. Vous en trouverez un modèle en cliquant ici.
Cette personne de confiance peut être la dépositaire des directives anticipées, mais si celles-ci n’ont pas été rédigées, son simple témoignage prévaut sur tous les autres dans le cas où le patient ne serait plus en état d’exprimer lui-même ses volontés. Elle sera consultée pour la prise de décisions telles que le maintien en vie ou l’alimentation artificielle. En amont, elle peut également, si le patient le souhaite, l’accompagner aux rendez-vous médicaux et l’aider dans sa prise de décisions.
Ce rôle est primordial, mais pas forcément facile : pour respecter les souhaits de son proche en fin de vie, il faut parfois être capable de renoncer à son propre désir de prolonger l’existence de ce dernier pour passer quelques instants de plus à ses côtés. D’où l’importance de choisir avec soin sa personne de confiance…