Ça y est, nous y sommes ! La ministre de la Santé Catherine Vautrin a présenté ce mercredi 10 avril devant le conseil des ministres le projet de loi sur la fin de vie que nous attendions tous, en particulier le volet concernant la création de maisons d’accompagnement pour compléter le dispositif entre le domicile et l’hôpital.
« Ce sont des endroits qui vont être créés, qui n’existent pas au moment où je vous parle », a-t-elle expliqué, « et qui ont pour objectif d’accueillir des personnes en fin de vie, qui ne relèvent plus d’un service hospitalier et pour autant ne peuvent pas rentrer à domicile. » Elle a également précisé qu’il s’agissait d’une « petite structure […] aménagée afin de ressembler à une maison lambda […], le tout médicalisé pour accueillir des personnes atteintes de pathologies extrêmement lourdes, venues ici pour finir leurs jours ou prendre un peu de répit, à leur rythme, dans un environnement familial se calquant le plus possible sur un mode de vie normal. »
Pour les membres, adhérents et sympathisants de Maison de vie, Maison d’envies, c’est une grande nouvelle : c’est le signe que la prise de conscience, qui a commencé au niveau local il y a de nombreuses années, a enfin gagné les plus hautes sphères. Pour autant, tout reste encore à faire. Il est prévu que ces maisons soient créées en partenariat avec les associations et les collectivités : dix devraient voir le jour en 2025, jusqu’à atteindre une vingtaine de maisons en 2026. Les frais de fonctionnement de ces lieux seraient ensuite pris en charge par la Sécurité sociale.
Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) sera bientôt lancé et ce sera pour nous le moment d’y répondre en proposant notre propre projet, sur lequel nous travaillons depuis déjà huit ans. D’ici là, nous ne chômerons pas puisqu’il nous faudra le modifier en y intégrant certains critères obligatoires à respecter.
Nous ne pouvons en tout cas que nous réjouir que la création de maisons d’accompagnement soit programmée par notre gouvernement : ces huit années passées à réfléchir au projet, à sensibiliser le plus grand nombre à ce sujet si important, et à tenter de se faire entendre partout n’auront pas été vaines ! Et si tout cela a été possible, c’est grâce à chacun de vous, qui nous avez soutenus d’une manière ou d’une autre durant ce temps : en adhérant à notre association (si vous n’êtes pas encore adhérent, c’est d’ailleurs le moment de nous rejoindre : plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids pour appuyer la nécessité de créer une maison de vie sur notre territoire !), en participant à nos réunions, en partageant nos articles sur les réseaux sociaux, ou tout simplement en parlant de nous. Le travail et la persévérance de Laure Hubidos, présidente du Collectif national des maisons de vie, sont également à saluer : en intervenant régulièrement dans les médias et auprès des décideurs, elle a su attirer leurs regards sur l’importance de la création de maisons d’accompagnement.
A nous, à présent, de mettre les bouchées doubles pour convaincre de la nécessité et de la faisabilité de notre projet de maison de vie en Côtes d’Armor !